L’entrepreneuriat et moi…

L’âme d’entrepreneuse, je l’ai toujours eue. Petite, j’avais déjà un certain leadership de par mon caractère légèrement têtu et le fait de me donner à fonds dans ce que je faisais. A l’école, je travaillais bien parce que je savais que si je visais l’excellence, j’aurais le choix dans mon cursus.

Quand j’ai appris à skier, je tombais souvent au départ et j’avais la hantise des tire-fesses, que je n’arrivais pas à prendre jusqu’au bout. Mais j’avais la volonté d’y arriver. Mon père me disait alors : quand on veut, on peut ! Une rengaine que je me suis souvent répétée par la suite pour réussir ce que j’entreprenais. Et dans la queue du tire-fesses, je me conditionnais mentalement : “il faut que j’y arrive, je vais y arriver”. Et j’y arrivais.

Quand j’ai passé les concours d’école de commerce, j’étais un outsider. Je sortais d’une année d’Erasmus à l’étranger et contrairement à mes concurrents, je n’avais pas fait de classe prépa. Ce qui ne me mettait clairement pas en position de force par rapport à ceux qui s’étaient entraînés comme des machines pendant 2 ans. Ce fut ma meilleure amie qui me rappela ma vieille rengaine. A sa façon, mon “Quand on veut, on peut”, se transforma en “Eye of the Tiger” (Merci Survivor). Et j’ai obtenu le concours pour entrer en master grande école.

Même si l’entrepreneuriat n’était pas une évidence pendant ma scolarité, ni même dans mes premières expériences professionnelles, j’avais toujours gardé en tête qu’un beau jour, je monterai ma propre société. Aujourd’hui, et malgré les obstacles et les difficultés rencontrées en tant que cheffe d’entreprise, je ne regrette pas d’avoir passé le pas. Et j’aurais beaucoup de mal à revenir à une vie de salariée, aussi tranquille soit-elle sur bien des points.

Pour moi, l’entrepreneuriat n’est pas un statut. Nous ne sommes pas entrepreneurs et point. Pour moi, l’entrepreneuriat est un cheminement. J’ai entrepris pour faire un métier de passion, un métier loin d’être simple et qui ne me fera pas devenir millionnaire, mais que j’aime et qui me fait me lever tous les matins avec plaisir. J’ai entrepris pour la liberté. La liberté de prendre mes propres décisions, d’aller dans les directions que je veux prendre pour le bien de mon entreprise et mon bien personnel. La liberté de ne pas avoir de hiérarchie qui me met la pression ou avec des valeurs qui ne sont pas les miennes. J’ai aussi entrepris par fierté. La fierté de me dire qu’à mon petit niveau, je fais avancer mon pays par les emplois créés et la valeur ajoutée de nos activités. Enfin, j’ai entrepris pour sans cesse évoluer, me tromper et recommencer, avancer et me réinventer. Ne jamais rien regretter. Un chemin qui je suivrai tant que possible, car quand on veut, on peut.

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